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Pour les plus jeunes

La Détection, c’est quoi ?

L’appartenance au Groupe France Détection est souvent le premier pas sur la route du haut-niveau… mais qu’est-ce que la détection ?
Comment est-on détecté ?  Depuis quand cela existe-t-il et est-ce vraiment utile ?
Telles sont les questions que nous allons développer au fil des articles concernant ce thème.

De manière chronologique, récapitulons un peu l’historique des faits…
Succédant à l’entraîneur national Alex Agopoff (1959-1969), Charles Roesch fût le premier DTN (Directeur Technique National) de l’ère moderne du tennis de table, recruté en 1970 par la Fédération Française.
Son intronisation allait être marquée par la publication d’un plan technique de 10 ans.
Il y stipulait le recrutement tardif des enfants de 11 à 12 ans, notant l’obligation de travailler par générations en rajeunissant l’âge de début de l’activité entre 7 et 9 ans.

Un résumé de ce premier plan technique vous est proposé en pdf, en cliquant sur le lien suivant :
Plan 10 ans C.Roesch_1970

Un programme national spécifique concernant la détection n’allait toutefois pas intervenir avant un certain nombre d’années… auriez-vous une petite idée de l’importance de ce nombre ?

Quelle période marque le début d’une politique sportive axée sur le recrutement et la détection ?

Le DTN qui a succédé à Charles Roesch en 1978, à la suite d’une grève de joueurs lors d’un tour individuel, ayant engendré un changement de Président Fédéral, se nommait Jean-Pierre Dequirez. Sous son égide, la création des clubs Formation Elite Jeunes, aussi appelés « 15 à 15 ans », allait promouvoir la formation des jeunes sur le terrain, sans pour autant  créer de véritable programme national à cet égard.

En 1986, afin d’apaiser les tensions régnant en interne entre les « anciens et nouveaux » cadres techniques, le nouveau Président élu, Bernard Jeu, fait appel à un DTN extérieur au sérail : Pierre Albertini, une figure du judo français. Celui-ci aura le bonheur de conduire une génération en or, celle de Jean-Philippe Gatien, formé par Michel Gadal en Languedoc-Roussillon, qui allait le suivre peu après à la tête de l’équipe de France.
La chose notable, sur le plan de la formation des jeunes, fût alors l’instauration d’un « pont chinois » qui permettait à de jeunes athlètes d’aller s’entraîner quelques mois en Chine. Des stages spécifiques nationaux regroupaient toutefois les benjamins de 9 à 10 ans, pendant les vacances.

En 1992, Pierre Albertini se présentait et était élu comme Président de la FFTT. Il nommait alors Camille Noblet, Conseiller Technique Régional des Pays-de-Loire en tant que DTN. C’est réellement à partir de cette Olympiade (même si le tennis de table n’était pas encore élu), que le Ministère des Sports allait imposer à toutes les disciplines, la pratique d’une détection systématisée et encadrée par des tests officiels.

Il aura donc fallu attendre 22 ans pour impulser les prémices d’une politique de détection….

Camille Noblet a bien voulu me confier, durant cette Olympiade, la mission de mener à bien ce projet, intitulé P.O.P alias « Collectif Espoirs ».
POP étant l’abréviation officielle du Ministère : Préparation Olympique Permanente. J’invite celles et ceux qui souhaitent avoir plus de détails sur cette période et la politique sportive menée par mes soins, à s’abonner pour découvrir un dossier complet à ce propos.

Un premier article du magazine France Tennis de Table de 1993 , vous est proposé en pdf, en cliquant sur le lien suivant :
Article Revue FTTMag POP 1993

L’Olympiade suivante, de 1997 à 2000, a été marquée par la nomination de Jean-Luc Delassus au poste de DTN, toujours sous l’égide de Pierre Albertini… pas grand chose à évoquer durant cette période, sinon que les affaires courantes ont suivi leur cours.

…Et 31 ans pour la création d’un véritable groupe de détection national !

Le véritable tournant s’effectue effectivement en 2001, lorsque Michel Gadal revient en France, après avoir occupé les postes de DTN au Canada puis en Angleterre. Nommé par Gérard Velten pour transcender prioritairement le haut-niveau, il accordera une vraie priorité à la détection des futurs talents. Conscient que la France avait vécu sur ses acquis pendant de trop nombreuses années, son rôle l’obligeait à bouleverser les habitudes sur ce plan. Naquit ainsi une nouvelle philosophie avec la « Route du Haut-Niveau », confiée à Christian Martin pour la rédaction… et le Groupe France Détection, dont la responsabilité incombait à Jean-Denis Constant.
Ainsi, dès l’été 2002, la première génération (8-10 ans) de futurs talents, détectée dans les différentes régions puis zones techniques, allait connaître son premier regroupement national au CREPS de Montry.

Dans le prolongement du travail effectué sur le plan national, s’incluaient les actions des 5 zones techniques françaises, créant ainsi une dynamique interrégionale, qui s’intercalait à la pointe d’un dispositif décentralisé efficace.
En parallèle, la création d’une compétition internationale officieuse mais ambitieuse : les EuroMiniChamps à Schiltigheim, concernant les 10-11 ans, allait également renforcer à la fois la concurrence nationale mais aussi l’expérience internationale des plus jeunes.
Il s’agit d’une épreuve maintenant organisée depuis plus de 15 ans et qui a peu à peu grandi, au point d’y voir régulièrement participer en tant qu’invitées, des nations mondialement réputées telles la Chine et le Japon. Autant dire que la concurrence pour atteindre les podiums est relevée et que la renommée nationale débute par cette première étape internationale pour nos jeunes talents détectés.

Et on est où, à l’heure actuelle, soit plus d’un demi-siècle après ces débuts?

En 2013, Michel Gadal a été remercié de ses bons et loyaux services, après avoir managé l’organisation des Championnats du Monde à Bercy, y intégrant la création du Ping Tour qui a permis de de promouvoir de belle façon, le développement de nombreux publics.
Pascal Berrest, en provenance de la Fédération d’aviron, était alors le second DTN « hors sol » nommé par un Président, fort marri de le voir impliqué dans une affaire de mœurs vers la fin de l’Olympiade, et contraint de le remplacer en 2017 par Bernard Bousigue, son adjoint.
Le programme détection, alors chapeauté par Damien Loiseau depuis le remplacement de Jean-Denis Constant, bénéficiait de moyens financiers plus limités, restrictions budgétaires fédérales obligent. Depuis 2018, Guillaume Simonin a pris le relais du programme au niveau national tout en en conservant la substantifique moëlle. Il est épaulé dans cette mission par Clémence Boutefeu et Stéphane Hucliez.

Alors, quels résultats ce programme mis en place depuis 20 ans, a-t-il obtenu en définitive ?
De 2002 à 2016, 153 jeunes sont passés par le Groupe France Détection. 26 d’entre eux sont classés dans les 100 premiers français ; 13 entre 101 et 200 ; 11 sont numérotés… ce qui constitue un tiers des effectifs. Le meilleur classement mondial obtenu par Simon Gauzy en masculin est la huitième place, alors que le meilleur classement féminin, se situe à la 70ème place (source FFTT).

Sujet du prochain article consacré au Haut-Niveau

 

Le Groupe France Détection, de 2001 à nos jours

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PHILIPPE

Professeur de Sports retraité Conseiller Technique National en tennis de table de 1978 à 2020 Membre de l'équipe de France de 1971 à 1977

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