Que recouvre le terme de développement personnel ?
Croissance, éducation, évolution, connaissance, qualité de vie, amélioration de performances, réalisation, reconnaissance, ambition…
Une kyrielle de mots derrière lesquels se cachent un monceau de disciplines différentes : coaching sportif ou d’entreprise, thérapeutiques de santé, philosophies de vie, croyances religieuses ou ésotériques. Le développement personnel n’a pas de définition institutionnelle.
Pour la revue Sciences Humaines, ces techniques visent à la transformation de soi, soit pour se défaire de certains aspects pathologiques (phobie, anxiété, déprime, timidité), soit pour améliorer ses performances (mieux communiquer, gérer son temps, s’affirmer).
N’ayant pas de définition officielle, on peut la considérer comme une pseudo-science qui mélange beaucoup de genres tels que la philosophie, la psychologie, la religion, la thérapie, la diététique… c’est donc une formule qui peut légitimer des méthodes très variées, allant jusqu’à l’escroquerie, la manipulation voire le sectarisme. Sans aucune régulation d’une autorité professionnelle, que ce soit en France ou en Europe, toute personne peut s’adjuger le titre de « coach ou conseiller en développement personnel » et s’arroger le droit des proposer des formations « diplômantes » délivrant des attestations sans aucune valeur professionnelle réelle.
Nous allons nous intéresser pour l’essentiel, au versant cognitif et sociétal de ce domaine controversé mais important pour ce qui concerne les sciences humaines. Ce qui inclut des notions telles que la dynamique des groupes, l’apprentissage, la pédagogie, l’accompagnement de projet, la prise de parole, l’animation de réunions… termes qui doivent parler à la plupart des lecteurs de ce blog.
Le lecteur pourra d’ailleurs percevoir, au fil des articles, le peu d’écart existant entre le développement de la personne et celui d’une association de personnes, que ce soit un club ou une entreprise… la méthodologie de réalisation d’un projet de chaque entité, se situant toujours en tant que cible au cœur du développement.
Comment apprenons-nous ?
L’apprentissage est un élément primordial du développement personnel. Il débute en effet « in utero » pour ne plus jamais s’interrompre, toute une vie durant ! …Dès le 5ème mois de la grossesse, le fœtus dans le ventre de sa mère, à terminé le processus de développement des neurones de son cerveau. Ce processus de reproduction se poursuivra au fil du temps, pour s’interrompre seulement au bout de 30 ans !
Si vous pouvez envisager que le cerveau humain mature renferme 100 milliards de neurones, 5000 milliards de cellules gliales et 2 fois le tour de la terre, soit 170.000 kms de câblage de connexions entre toutes ces entités, vous aurez une idée de la complexité de l’architecture, bâtie année après année, par notre cerveau. Mais comment se construit cette « cathédrale » intelligente ? Est-ce par une succession de strates empilées de connaissances acquises au fil du temps ou bien sous la forme d’un échafaudage de connexions anarchiques ?
Les neurophysiciens nous ont permis d’apprendre un certain nombre de choses sur le fonctionnement du cerveau, en analysant les énergies qui parcourent le cerveau et les connexions entre les principaux centres de commande du corps humain.
Mais il leur reste encore un long chemin à parcourir pour faire le lien entre conscient, subconscient et inconscient… bref, ce qui transforme la machinerie complexe du cerveau en énergie vitale pour créer l’esprit !
Je vous invite, pour en savoir plus à ce sujet, à vous connecter sur la thématique de la préparation mentale, qui n’est certes pas le thème d’actualité de cette rubrique mais n’en demeure pas moins un domaine susceptible de vous passionner.
Pour ce qui concerne la méthodologie de l’apprentissage, je vous propose de découvrir le document suivant, présenté lors d’une formation de formateurs organisée par la FFTT avec l’apport de la société Trans’faire :
Les principes essentiels pour apprendre et retenir
L’apprentissage est un processus de transformation qui doit aboutir à des changements stables et durables des connaissances et des comportements, grâce à la mise en jeu d’opérations cognitives (mentales) et automatiques (sensori-motrices).
Ainsi que nous le montre la définition ci-dessus, apprendre dépend tout d’abord de la visualisation et de l’écoute, ainsi que de la compréhension du sujet traité, qui définissent les opérations mentales nécessaires au processus.
Mais pour aboutir à un phénomène durable de transformation, il sera ensuite nécessaire d’automatiser cet apprentissage, ce qui exige une assimilation et donc une intériorisation. Cet aller-retour permanent entre le ressenti interne et l’action à entreprendre vers l’extérieur, quelle qu’elle soit, va permettre, au fil des expériences vécues, de rectifier les erreurs commises pour aboutir au final, à un programme élaboré.
L’échange perpétuel entre l’esprit qui commande, le corps qui agit et le cerveau qui régule, permet d’ancrer des marqueurs indélébiles dans la mémoire à long terme, qui eux-mêmes autoriseront ensuite un programme autonome à se déclencher, sans même avoir à le décider consciemment dans le futur.
Bien entendu, les conditions nécessaires et préalables à l’acquisition d’un apprentissage durable ne sont pas à négliger.
La motivation constitue le premier élément incontournable puisqu’il permet de mobiliser l’attention à son plus haut niveau.
L’utilisation fréquente de l’activité apprise est nécessaire à l’automatisation requise pour une durabilité effective.
Le plaisir retiré dans l’enseignement d’une nouvelle compétence, ne pourra qu’accroître les facteurs d’assimilation initiaux, étant donné que l’émotion ressentie, renforce les signaux et notamment l’afflux de dopamine (molécule du plaisir) générée par le cerveau limbique.
…Qu’en est-il pour un adulte qui souhaite compléter sa formation ?
Le dispositif pédagogique concernant les adultes, qui ont déjà acquis des savoirs ainsi que des savoirs-faire, mobilise plus souvent des tuteurs ou des maîtres (d’apprentissage, notamment) que des enseignants à proprement parler.
L’exemple en la matière fait force de loi, et les adultes ont plus facilement le choix des modèles qu’il souhaitent adopter et qui ne leur sont pas aussi facilement imposés que peut le faire l’Education Nationale, par exemple.
Le document suivant traite d’un dispositif à distance : Comett, publié dans la lettre du CODIP en 1997 (ce qui ne nous rajeunit pas).
Mais il résume surtout ce qu’est l’andragogie et comment traiter l’apprentissage pour des personnes adultes en relation avec leurs attentes.
Andragogie, art et science de l’apprentissage pour adultes
Ce document met en exergue un certain nombre de points capitaux en ce qui concerne les besoins des adultes, et notamment le pourquoi des choses, l’autogestion nécessaire, l’échange, la mise en application théorique à des situations pratiques réelles…
Quid de la Motivation ?
Nous avons vu que le degré d’attention porté à un quelconque apprentissage, avait une forte incidence sur son assimilation.
Celui-ci dépendant fortement du niveau d’émotion ressenti, nous ne pouvions donc terminer cet article sur l’apprentissage en passant sous silence la nécessaire motivation qui doit sous-tendre l’envie (et donc le plaisir) d’apprendre quelque chose de nouveau.
Je vous propose ainsi pour conclure ce premier chapitre sur le développement personnel, une intervention formative sur le sujet. Elle est anonyme et je dois dire que parmi tous les documents dont je dispose, je ne me souviens plus quel en est l’auteur… mais il réagira peut-être à la suite de cette publication ?
En tout cas, elle m’a paru suffisamment intéressante pour vous la délivrer ici :
Sujet du prochain article consacré au développemeNt
Développement Personnel : Pédagogie
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